Biographie

Né en Allemagne en 1955, Axel Cassel a grandi en France, il fait des études de droit à la Sorbonne puis s’inscrit à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris en s’intéressant particulièrement aux arts graphiques, la sculpture s’imposera plus tard au travers d’une démarche autodidacte.

Axel Cassel vouait une profonde admiration pour les travaux de Constantin Brancusi et Henry Moore. Fasciné par les arts premiers qui l’ont toujours inspiré dans son travail et dont il était un collectionneur averti, il fit plusieurs longs voyages dans les années 80. Ceux-ci le menèrent de la Nouvelle-Guinée à Java, de Bali au Burkina, du Togo au Bénin, du Népal à l’Inde… Durant ces « traversées » il cherchait le contact avec des sculpteurs, même modestes, intéressé par leurs idées et leurs pratiques. Les Africains lui reprochaient souvent ses trop « petites têtes »… ce à quoi, il répliquait que c’était les leurs qui étaient « trop grosses », et c’était parti pour des séances de palabre et de rire.

Axel Cassel, décédé en 2015, était à l’image de ses sculptures ;
imposant, démesuré, d’une force formidable que contrait une finesse quasiment impensable de l’exécution.

Un des rares sculpteurs à travailler le bois, dont il connaissait l’essence même si intimement qu’il faisait corps avec, travaillant couvert de copeaux et de poussières – en même temps bûcheron et poète. Il explorera la terre, le plâtre, le bronze… Excessivement exigeant, il a cherché à rendre l’immatériel, l’impossible, comme les volutes de fumée, les vortex « ces évanouissements vertigineux, ces écorchures de l’âme…».

L’autre caractéristique de son œuvre porte sur l’étrange symbiose du monde végétal et humain, de vastes feuilles couronnées de pédoncules incarnaient soudain des personnages de silence.

Axel Cassel avait la faculté de matérialiser ses rêves dans une forme concrète, évidente ; il a réussi à humaniser l’indicible.
C’est une personnalité très singulière et marquante, incontournable dans le monde de l’art.